Le blog is back.
Avec du texte.
Bonus.
Donc, au lieu de célébrer le solstice avec mes compatriotes et de m'exposer à des plans foireux et des rencontres potentiellement encore plus foireuses, tout en écoutant de la musique plus ou moins pourrie, j'ai préféré faire découvrir ceci à mes amies (attention, on met ses écouteurs si on est au travail ou dans un lieu public. Vous êtes prévenus) :
J'espère les revoir un jour.
D'autant plus que l'une me doit de l'argent et que l'autre détient Ursule. Mon ordinateur portable.
WARNING : Trop de Nyan Cat nuit dangereusement à votre cerveau ! J'ai testé pour vous !
En parlant d'ordinateur, de danger et de cerveau décrépis, vous savez peut-être que notre beau pays devient un horrible pays de non-droit. Si vous le savez, c'est soit que vous êtes bien renseigné, soit que vous avez des amis bien renseignés, soit que vous avez vu cette publicité dans le métro ou ailleurs :
En tout cas, vous ne l'aurez probablement pas appris dans le journal. Ou alors sans comprendre de quoi ça parle.
Je m'étendrais bien sur l'ampleur de la catastrophe que représentent HADOPI et la LPPSI, alias « Loi Pour la Performance de la Sécurité Intérieure » (si si, vous avez bien lu « performance » !), qui seraient de très bonne blagues si elles étaient drôles et que nous vivions dans un roman d'anticipation. Mais je le fais déjà trop au quotidien, et je remercie d'ailleurs bien bas mes amis de leur grande patience à cet égard.
Aujourd'hui je soulignerai juste le fail de cette propag... pardon, publicité.
Vous l'avez comprise, vous ? Rapidement ? Parce qu'à moi, il a fallu environ 2h de réflexion intense pour décider si c'était une pub pro ou anti-HADOPI. Et ce n'est pas juste parce que je suis blonde, d'autant plus que je ne le suis que pour de faux. Non parce que, outre l'espèce de double négation du slogan « sans hadopi, pas de |bla bla bla] », un procédé stylistique parfait pour confusionner le lecteur, le principe de Hadopi c'est de nous empecher de télécharger. Autrement dit d'avoir libre accès à de la musique et des films qui enrichiraient notre culture sans nous plomber le cerveau de publicités et de doublages mal faits, c'est-à-dire sans qu'une entreprise ne cherche à faire du fric sur notre dos. Comme si le web n'était pas assez publifié comme ça depuis quelques années. Et, soit dit en passant, on ne nous a pas autant emmerdés à l'époque des copies sur cassettes, je le sais j'étais déjà née. Bref, tout ça pour dire que, de ce point de vue, c'est bien avec Hadopi que d'éventuels futurs réalisateurs ne connaitront jamais l'éveil créatif (et pas l'inverse) (vous suivez toujours là ?). D'où mon puzzlement face à cette publicité. Qui plus est visuellement glauque et morose (c'est d'ailleurs ce qui m'a finalement permis de comprendre ce que nous vendait cette pub).
Soulignons aussi le logo : Adoptez le label (et je crois que par label ils veulent dire spyware), [machin illisible] PUR [machin illisible]. Bel effort de com' (rofl). Mais l'aspect purification, c'est pas l'argument de vente principal de toutes les dictatures nationalistes ? Pour ne pas faire un point Godwin, je m'arrêterai aux épurations ethniques dans certains pays d'Afrique. Pur. Le mot serait adapté (communication parlant) pour vendre de l'eau de source, certainement pas pour parler d'un espace d'échange d'informations. Ça rime bien trop avec censure.
Alors voilà, c'est notre pays. Notre gouvernement. Infoutu de rédiger un texte correctement. Infoutu de pondre des lois qui ne sont pas des insultes à la démocratie. Et infoutu d'engager une agence de com' décente pour faire la promo de leur loi liberticide efficacement.
Losers.
C'est tout ce que j'ai à dire sur ce sujet.
*Générique de fin : Nyan Cat*