Aujourd'hui (c'est-à-dire hier), j'ai emmené deux amies dans un super restau chinois que m'avait fait découvrir une pote (ou ex-pote, je sais pas... enfin c'est compliqué et on va essayer de ne pas digresser). Un vrai de vrai restau chinois, où ils font les pâtes comme on en mangeait là-bas ! Je vous filerai l'adresse quand on me paiera pour faire de la pub. Ces saveurs nostalgiques nous ont évoqué d'autres aspects mémorables de la vie là-bas : les boissons fraiches à base de thé avec des boules noires au fond, les canaux de Suzhou et... les effluves acres des poubelles dans les rues, ou les déchets s'amoncelaient longtemps avant que quelqu'un ne prenne bien malgré lui la fatidique décision de faire quelque chose. Et comme la Luciole le soulignait très justement, cette « odeur de Chine », ainsi que la désagréable sensation de transpirer inutilement dans l'air brulant et humide (cuisson vapeur, donc), nous les avons re-vécues façon revival ces derniers jours avec la vague de chaleur sur Paris. Elle fut brève, certes, mais on l'a bien sentie passer !
Je dis façon revival parce que, c'est bien connu, un revival a toujours une petite note aigre. Un peu comme un vin qui aurait eu l'air plutôt bon sur le coup, mais qui en fait n'était pas si bon que ça et quand on le ressort il est tout bonnement dégueulasse. Bien sur, là, je ne pense pas exactement aux odeurs de poubelles qui ont chauffé au soleil. Non. Je pense plutôt à cela :

 

 

 

La version parisienne de Godzilla/King Kong. C'est vieux. C'est kitsch. C'est Joe Dassin. Du pur revival powered. La coiffure has been, la tenue pantalon-moulant-blanc-et-chemise-blanche, la pose je-me-la-joue-crooner, et la guitare gratte dans une main qui ne sert à rien puisque l'autre main est occupée à tenir le micro.

Bien sur, malgré son look si... particulier, Joe Dassin est 10 000 fois moins ringard que ces gars qui abordent les nanas de façon complètement abrupte et gratuite. Tout à l'heure encore, alors que mes 2 amies et moi marchions dans la rue, nous avons eu droit à un remarquable « Excusez-moi mesdemoiselles... Vous êtes 3, on est 3... … … J'tenais juste à vous le signaler! ». Remarquable, oui, et passé à 2 doigts de ne pas être remarqué du tout ! Pas comme mon livreur de « burgers vitesse » l'autre jour, dont la technique d'approche m'a traumatisée à vie. C'est-à-dire que, après m'avoir donné ma commande déjà réglée et avoir glissé une remarque sur la cruauté de mes escalers (eh oui, 5 étages ça use les souliers, mais ça fait aussi de beaux fessiers !), il me dit « Alors, on se dit quoi? ». Comme ça, de but en blanc, ça laisse perplexe. Ça donne aussi des réparties douteuses (en tout cas visiblement empreintes de doutes), mais néanmoins terriblement efficaces. Par exemple : « Euuuuuuh... Au revoir ? ». Le problème, c'est que la plupart des parisiennes ont eu suffisamment souvent affaire à ce genre de situation pour ne même plus entendre lesdits importuns. C'est triste. Comme la fois où, avec 2 autres de mes amies, nous attendions l'homme de l'une d'elles dans la rue, et qu'un type arrive et nous demande de lui indiquer « le chemin vers son ptit cœur ». Sur le coup, j'avoue, j'ai buggé. « Vers où ?!! » - « Vers son ptit cœur. » - « Ahhh !... Y'en a pas. ». Jamais cet homme n'appréciera le fait que je lui ai évité la confrontation avec le propriétaire ptit cœur en question. Ingrat.
 

Sans transition aucune, je vous donne la preuve en images que les goélands sont de la saloperie à plumes ! Je vous aurai prévenus ! Aujourd'hui ils vous volent votre sandwich, tout à l'heure votre camera, et demain... votre iPhone7 ?

 

 

Pour fêter l'été, ou quelque soit le truc qu'on était supposé fêter hier soir et que j'ai décidé, personnellement, de feter depuis le confort de mon appartement en compagnie de 2 copines géniales, d'excellents financiers de Sorthoville-en-Beaumont et du super-thé-chinois-sa-race (veuillez ne pas prendre cette remarque pour un jugement raciste de ma part, mais bien comme l'expression de ma grande joie et ma profonde admiration pour la qualité du produit). Pour feter l'été ou pas, donc, je vous donne le retour du blog.

 

Le blog is back.

Avec du texte.

Bonus.

 

Donc, au lieu de célébrer le solstice avec mes compatriotes et de m'exposer à des plans foireux et des rencontres potentiellement encore plus foireuses, tout en écoutant de la musique plus ou moins pourrie, j'ai préféré faire découvrir ceci à mes amies (attention, on met ses écouteurs si on est au travail ou dans un lieu public. Vous êtes prévenus) :

 

 

J'espère les revoir un jour.

 

D'autant plus que l'une me doit de l'argent et que l'autre détient Ursule. Mon ordinateur portable.

 WARNING : Trop de Nyan Cat nuit dangereusement à votre cerveau ! J'ai testé pour vous !

 

En parlant d'ordinateur, de danger et de cerveau décrépis, vous savez peut-être que notre beau pays devient un horrible pays de non-droit. Si vous le savez, c'est soit que vous êtes bien renseigné, soit que vous avez des amis bien renseignés, soit que vous avez vu cette publicité dans le métro ou ailleurs :

 

 

 

En tout cas, vous ne l'aurez probablement pas appris dans le journal. Ou alors sans comprendre de quoi ça parle.
 

Je m'étendrais bien sur l'ampleur de la catastrophe que représentent HADOPI et la LPPSI, alias « Loi Pour la Performance de la Sécurité Intérieure » (si si, vous avez bien lu « performance » !), qui seraient de très bonne blagues si elles étaient drôles et que nous vivions dans un roman d'anticipation. Mais je le fais déjà trop au quotidien, et je remercie d'ailleurs bien bas mes amis de leur grande patience à cet égard.

Aujourd'hui je soulignerai juste le fail de cette propag... pardon, publicité.
Vous l'avez comprise, vous ? Rapidement ? Parce qu'à moi, il a fallu environ 2h de réflexion intense pour décider si c'était une pub pro ou anti-HADOPI. Et ce n'est pas juste parce que je suis blonde, d'autant plus que je ne le suis que pour de faux. Non parce que, outre l'espèce de double négation du slogan « sans hadopi, pas de |bla bla bla] », un procédé stylistique parfait pour confusionner le lecteur, le principe de Hadopi c'est de nous empecher de télécharger. Autrement dit d'avoir libre accès à de la musique et des films qui enrichiraient notre culture sans nous plomber le cerveau de publicités et de doublages mal faits, c'est-à-dire sans qu'une entreprise ne cherche à faire du fric sur notre dos. Comme si le web n'était pas assez publifié comme ça depuis quelques années. Et, soit dit en passant, on ne nous a pas autant emmerdés à l'époque des copies sur cassettes, je le sais j'étais déjà née. Bref, tout ça pour dire que, de ce point de vue, c'est bien avec Hadopi que d'éventuels futurs réalisateurs ne connaitront jamais l'éveil créatif (et pas l'inverse) (vous suivez toujours là ?). D'où mon puzzlement face à cette publicité. Qui plus est visuellement glauque et morose (c'est d'ailleurs ce qui m'a finalement permis de comprendre ce que nous vendait cette pub).
Soulignons aussi le logo : Adoptez le label (et je crois que par label ils veulent dire spyware), [machin illisible] PUR [machin illisible]. Bel effort de com' (rofl). Mais l'aspect purification, c'est pas l'argument de vente principal de toutes les dictatures nationalistes ? Pour ne pas faire un point Godwin, je m'arrêterai aux épurations ethniques dans certains pays d'Afrique. Pur. Le mot serait adapté (communication parlant) pour vendre de l'eau de source, certainement pas pour parler d'un espace d'échange d'informations. Ça rime bien trop avec censure.

Alors voilà, c'est notre pays. Notre gouvernement. Infoutu de rédiger un texte correctement. Infoutu de pondre des lois qui ne sont pas des insultes à la démocratie. Et infoutu d'engager une agence de com' décente pour faire la promo de leur loi liberticide efficacement.

Losers.

C'est tout ce que j'ai à dire sur ce sujet.



*Générique de fin : Nyan Cat*

I don't care about being better than the others. All I want is to be better than myself.

Sur un article de forum photo, un utilisateur d'un Canon EOS 7D se "plaignant" des performances de son appareil dans un article intitulé "The 7D is incompetent" :

"A competent camera would have gotten the front end of this bird:"






Un personnage secondaire d'une série que je ne nommerai pas a dit un jour (et le redit à chaque fois que je revois cet épisode) "Sarcasm, it's a great way to deal". <3

"Parce que, au fond de nous, nous sommes tous un peu des chats déguisés en grenouille"